25 avril 2015

Escles Archéologie à l'honneur

 
L'association Escles Archéologie de Pierre Fetet et Jean-Jacques Gaffiot, dont les comptes rendus de fouille sont régulièrement publiés dans les Annales de la Société d'émulation, a fait l'objet d'un reportage de Vosges Télévision, vendredi 24 avril, au sujet des travaux en cours sur les berges de la Saône à Vioménil.






24 avril 2015

Soutenez le Comité des travaux historiques et scientifiques

Le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) est né en 1834 de la volonté politique du ministre de l’Instruction publique, François Guizot, qui déclarait : « Cette entreprise ne doit pas être un effort accidentel et passager ; ce sera un long hommage et pour ainsi dire, une institution durable en l’honneur des origines, des souvenirs et de la gloire de la France. » (Guizot - 1834)

Les missions historiques du CTHS visent à concourir aux recherches et aux publications portant sur les sciences humaines ; favoriser le développement des activités des sociétés savantes et de leurs fédérations ; assurer l’édition de textes, de répertoires, d’orientations de recherche… ; organiser annuellement le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques. (cf. arrêté du 12/06/2007 – NOR: ESRS0755546A)

Le CTHS développe ses activités avec l’aide de 255 membres, chercheurs et universitaires qui favorisent les échanges entre la recherche publique et le monde associatif. Depuis plus de 150 ans, le CTHS publie des ouvrages de référence en sciences humaines. Il a compté parmi ses membres d’éminentes personnalités, telles que Hugo, Mérimée, Viollet-le-Duc, Pasteur, Champollion Figeac, Maspero, Durkheim, Aulard, Tarde…

Depuis 2007, le CTHS est un institut rattaché à l’École nationale des chartes. Sa tutelle remet en cause l’autonomie de gestion du CTHS tout en lui imposant des coupes budgétaires qui ne lui permettent plus d’assurer ses missions. Deux postes ont déjà été perdus et le maintien d’une partie non négligeable du personnel est sérieusement menacé. Sans le soutien actif de la communauté scientifique, de ses partenaires, de ses lecteurs, le CTHS est voué à disparaître.

Soutenez le Comité des travaux historiques et scientifiques en apposant votre signature et en diffusant cette pétition qui sera adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur, de l’éducation nationale et de la recherche, Madame Najat Vallaud-Belkacem.

Le personnel du CTHS, son délégué général et son Président Dominique Poulot

Vous pouvez signer cette pétition en ligne :

https://www.change.org/p/ministre-de-l-éducation-nationale-soutenez-le-cths 

Site du CTHS : www.cths.fr

contact : cths.2015@yahoo.fr

Histoire et archéologie de la mort au Saint-Mont (IVe-XVIIIe siècles)



Conférence par Charles Kraemer, président de la Société d'émulation


Espace funéraire Sainte-Claire

Mercredi 06 mai 2015 à 20h30
Amphithéâtre de la faculté de Droit, rue de la Maix à Épinal | entrée libre
 

Pour Philippe Ariès, la mort, au cours des deux millénaires de l'histoire chrétienne, se définit selon un schéma en quatre temps dans lesquels le sacré se manifeste à des degrés divers. À la mort acceptée, peu socialisée, qui laisse encore la place à la survie d'antiques traditions, succède la mort baroque, encadrée par l'Église, puis la mort repliée, enfin la mort interdite. Le deuxième modèle couvre pour l'essentiel, la période médiévale et l’époque moderne. Fortement empreintes de christianisme, elles connaissent une multiplication à profusion des sanctuaires - églises et établissements monastiques - qui assurent, par l’intermédiaire des cimetières qui les accompagnent, le relais entre la vie sur terre et l'Au-delà.

Le Saint-Mont, près de Remiremont, ne déroge pas à ces pratiques. Castrum antique au sommet d’un relief dominant la vallée de la Moselle, il devient au début du VIIe siècle, le siège d’un important monastère rural dans lequel vécurent durant deux siècles près de 400 religieuses. Délaissé dans le courant du IXe siècle pour un cadre moins hostile, sur les rives de la Moselle, d’où naquit Remiremont, le site sans être totalement abandonné est réinvesti sans interruption du XIe siècle à la Révolution par des chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Augustin, puis à partir de 1623 par des pères bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe.

Cette permanence humaine, laïque d’abord mais surtout religieuse, s’est traduite par une floraison de bâtiments, expression d’un monde qui vit, et l’aménagement d’espaces funéraires qui traduisent l’inévitable cohabitation des vivants et des morts. Les sources écrites y font de rares allusions que des découvertes matérielles par le biais des fouilles archéologiques des dernières décennies du XXe siècle ont mises en relief.

22 avril 2015

Après le fonds Weick, est-ce au tour de l'Imagerie d'Épinal ?

 
Depuis plusieurs jours, facebook et Vosges Matin relayent la nouvelle initiative du PDG de l'Imagerie d’Épinal, Pacôme Vexlard. Afin de stimuler la collecte de 50 000 euros via le site de financement participatif ulule.com, il a en effet décidé d'offrir aux vingt premiers généreux "donateurs" d'au moins 5 000 euros une pierre lithographique unique et originale issue du fonds patrimonial de l'entreprise.

Une contrepartie qui a suscité l'inquiétude du Conservateur des antiquités et objets d'art du département qui en a informé la Direction régionale des Affaires culturelles... ce que le promoteur de cette initiative avait visiblement omis de faire.

Suite à la mise en place d'un collectif de défense de l'Imagerie, Pacôme Vexlard a assuré que la DRAC serait prévenue et que les pierres cédées ne seraient pas antérieures au XXe siècle, les excluant de facto du périmètre des éléments classés Monuments historiques.


Quoi qu'il en soit, on peut s'étonner d'une telle démarche de la part du co-repreneur de l'Imagerie. Désirant en faire une "entreprise privée du patrimoine vivant", il accepte pourtant de céder une partie de son patrimoine génétique. Certes, il s'agit d'une petite fraction du fonds de l'Imagerie, mais accepter le principe d'une telle cession ouvre la porte à d'autres dérives potentielles.
 

07 avril 2015

Chère Jeanne, que fait-on de toi ?

Vendredi 10 avril, à la faculté de droit d’Épinal, et pour la somme de cinq euros, l'Association vosgienne de dépistage des cancers (AVODECA) invite Marcel Gay, coauteur avec Roger Senzig de L'Affaire Jeanne d'Arc (Éd. Florent Massot, 2007), à donner une conférence sur le mythe et la réalité de ce troublant personnage du XVe siècle.

Journaliste à L'Est républicain, Marcel Gay estime que les historiens "officiels" ne savent pas lire les sources et qu'ils sont incapables de comprendre qui fut réellement Jeanne d'Arc. Si certains griefs du conférencier sont fondés au regard de l'histoire lénifiante de la Pucelle dans les manuels scolaires du siècle passé, ils sont totalement hors de propos au regard de l'actuelle recherche universitaire.

Dans Jeanne d'Arc. Vérités et légendes (Éd. Perrin, 2008), la médiéviste Colette Beaune a repris l'ensemble du dossier et a démonté une à une les interprétations de Marcel Gay et de Roger Senzig. Les chapitres "Fille cachée du roi ?" et "Le héros ne meurt jamais" remettent ainsi dans leur contexte historique des témoignages et des pratiques sociales qui évitent les écueils de l'anachronisme et de la sur-interprétation. Comme Marcel Gay, Colette Beaune ne considère pas la Pucelle comme une bergère ; elle n'en fait pas pour autant une bâtarde du roi de France et ne cherche pas à découvrir une histoire secrète ou un supposé complot de l’Église catholique.

Bien que parfois stimulantes, les théories de Marcel Gay semblent plus proches de l'idéologie des milieux libres penseurs que de la raison historique.