L’OPH de l’agglomération d’Épinal s’apprête à réhabiliter l’un des rares
édifices « Empire » de la ville. Situé au 6 de la rue Aristide Briand,
probablement construit au début XIXe siècle, ce pavillon néo-classique
avait été légué à la ville en 1901 par son propriétaire, Augustin
Boulay, ancien président du tribunal civil. Dans un état de décrépitude
plus qu’avancé, il méritait grandement d’être sauvegardé. Une bonne
nouvelle donc !
Société d'émulation du département des Vosges (SEV) - Membre fondateur de la Fédération des sociétés savantes des Vosges (FSSV)
31 mai 2016
20 mai 2016
Les 7 vies de Louis Lapicque
LES 7 VIES DE LOUIS LAPICQUE
conférence d'Alexandre Laumond
conférence d'Alexandre Laumond
lundi 6 juin 2016 | 20h00 | Lycée Louis Lapicque, Épinal, amphithéâtre | entrée libre et gratuite
Professeur de
physiologie à la Sorbonne, le Spinalien Louis Lapicque (1866-1952) a eu le
parcours typique du brillant universitaire d’origine provinciale ayant atteint
le sommet de la carrière professionnelle et sociale, en dépit de ses erreurs et
de ses disputes homériques avec ses homologues anglais. Mais Lapicque a eu bien
d’autres vies... Pour s’en rendre compte, il suffit de s’interroger sur son
arrestation par les Allemands à l’automne 1941. Que pouvait donc représenter
cet homme de 75 ans aux yeux de l’Occupant et de Vichy ?
Au-delà de son
parcours scientifique, Lapicque incarne en réalité la figure de
l’« intellectuel », celle qu’a générée l’affaire Dreyfus à l’aube du XXe
siècle. Considérant que l’instruction est la clef de l’émancipation des individus
et le fondement de la République, il s’est engagé dans tous les mouvements qui
défendent ces idéaux. Il milite activement à la Ligue des Droits de l’Homme – qu’il
contribue à fonder –, dans le mouvement des Universités populaires, mais aussi
au sein du Grand Orient de France dont il devient l’une des figures
incontournables. Cette extériorisation du savant, hors de sa tour d’ivoire,
Lapicque la prolonge sur le terrain politique puisqu’il est l’un des animateurs
du tout jeune parti socialiste des Vosges sous l’étiquette duquel il se présenta
à deux reprises.
08 mai 2016
Les forêts vosgiennes à l'ère industrielle
LES FORETS VOSGIENNES A L’ÈRE INDUSTRIELLE
conférence d'Eric Tisserand, docteur en histoire
mardi 17 mai 2016 | 19h00 | ENSTIB, Épinal, grand amphithéâtre | entrée libre et gratuite
Aujourd'hui, la filière bois constitue un secteur d'activité dynamique sur le territoire départemental. Pour comprendre comment elle s'est construite, il faut remonter deux siècles en arrière, des années 1830 jusqu'à la Grande Guerre, période où le département s'industrialise. Si dès le début du XIXe siècle, l'exploitation des forêts permet déjà la fabrication de produits sciés (planches et charpentes) et de boissellerie, vendus hors du département, le travail du bois connaît ensuite d'importantes mutations à partir de la Restauration, et plus encore durant les années 1850-1860. Le travail en forêt s'intensifie, grâce à un aménagement plus rationnel des espaces boisés, et permet d'extraire plusieurs centaines de milliers de mètres cube de bois par an. Les productions, organisées par une majorité de petites et moyennes entreprises familiales, forment progressivement une filière industrielle, par le développement d'activités de première transformation (essor des entreprises de sciage privées), de seconde transformation (industries de la menuiserie, du meuble, de la boissellerie) et d'un secteur de la papeterie utilisant les pâtes de bois. Constituée de 800 entreprises, mobilisant près de 10 000 Vosgiens (patrons et salariés), la filière bois marque fortement de son empreinte le département au début du XXe siècle, et constitue un bel exemple historique du rôle moteur de la petite industrie dans l'industrialisation progressive d'un territoire.