27 avril 2023

Comment écrire une histoire des femmes dans les Vosges ? 1789-1939

Conférence par Philippe Alexandre

Mercredi 3 mai à 20h30

Amphi de la Faculté de Droit à Epinal


L’histoire des femmes dans les Vosges, depuis la Révolution, ne saurait se réduire à une suite de biographies rendant hommage à des figures remarquables : Antoinette Lix, Julie-Victoire Daubié, Madame Delait, la « femme à barbe » de Thaon… Elles sont nombreuses, et parfois oubliées. Des études de diverse nature,  comme celle du docteur Alban Fournier, qui nous rappelle qu’en 1771 les femmes de Rambervillers se sont rebellées contre les prix du blé résultant de la spéculation, ou les thèses consacrées aux Maisons religieuses de femmes ou encore aux ouvrières du Textile, ont déjà ouvert bien des perspectives.

Philippe Alexandre proposera, le 3 mai, une réflexion sur différents aspects de la condition féminine dans les Vosges durant 150 ans. Quelle politique publique a été menée et quelles initiatives ont été prises dans notre département pour apporter des améliorations ? Quelle place les femmes ont-elles occupée dans le monde du travail : travaux de la campagne, broderie et dentelle, commerce, direction d’entreprise, emplois à l’usine ou dans l’administration ? Quel rôle ont joué les Vosgiennes dans la vie sociale et dans l’espace public du département, pas seulement en tant qu’enseignantes, artistes ou militantes engagées pour la cause féminine ? Une recherche systématique nous réserve bien des surprises.

Une telle étude ne serait pas satisfaisante si elle ne posait pas, aussi, la question de savoir comment les hommes ont réagi face à ces évolutions et aux revendications des femmes, qu’il s’agisse notamment du clergé, des hommes politiques ou des publicistes. La jeune institutrice Julie Bertrand, la « poupée du diable », élève de Gabrielle Petit, a dû payer pour son pacifisme et des revendications « féministes ». C’était avant 1914. Son exemple illustre le fait que les mentalités ont évolué bien lentement…


Entré libre et gratuite