18 mars 2022

La lithographie de sa création à Munich aux imageries d'Epinal. 1796-1896

Conférence par François Bitterly et Alain Beretta

 Jeudi 24 mars 2022 à 18h

Auditorium de la BMI, 48 rue Saint-Michel, Epinal 

Moins considérable que la révolution opérée par Gutenberg en inventant l’imprimerie typographique au XVème siècle, la lithographie, qui lui a succédé quatre siècles plus tard, mérite cependant d’être mise en lumière. En effet, tout au long du XIXème siècle et au début du XXème, l’impression chimique sur pierre va compléter utilement la typographie.


Nous commencerons en évoquant l’invention de la lithographie à Munich par Aloys Senefelder : il met au point l’utilisation d’une pierre calcaire comme support d’impression, puis il n’aura de cesse d’améliorer cette technique et ses possibilités. Assez vite, la lithographie va être diffusée en Europe tout au début du XIXème siècle. En France, un peu plus tardivement, sont créés deux premiers ateliers : en 1815 à Mulhouse par Engelmann, puis en 1816 à Paris par le comte de Lasteyrie. D’autres établissements suivront en province, notamment en Lorraine : en 1821 à Metz, en 1825 à Nancy.

Nous nous centrerons alors sur l’évolution de la lithographie dans le département des Vosges. Honneur sera fait aux pionniers spinaliens ; ils seront vite suivis dans l’ensemble des principales cités vosgiennes. Vient ensuite l’essentiel : l’utilisation graphique de la lithographie dans la production imagière spinalienne. En 1853, l’Imagerie Pellerin introduit ce procédé qui affine le graphisme des images, en particulier grâce au talent artistique d’un autre Spinalien, Charles Pinot. Ce dernier pensait être associé à la direction du nouveau statut de Pellerin (Pellerin & Cie) en 1858, mais, écarté, il fonde sa propre Imagerie (Pinot & Sagaire). S’ensuit une concurrence qui, malgré des différends, s’avère bénéfique, tant pour la qualité artistique des images que pour leur orientation éducative. Après la mort de Pinot en 1874, son Imagerie est reprise par son neveu Charles Olivier-Pinot jusqu’en 1888, année où Pellerin & Cie la rachète 

Entrée  libre  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire