Société d'émulation du département des Vosges (SEV) - Membre fondateur de la Fédération des sociétés savantes des Vosges (FSSV)
12 mai 2017
27 avril 2017
Chapelle Saint Jean de Jérusalem

Les travaux en vue de l'ouverture d'un parking en bas de la rue Saint-Michel mettent au jour un édifice religieux qui avait été presque complètement intégré aux constructions plus récentes.
La Ville d'Epinal et la Société d'émulation travaillent en partenariat à l'étude de ce qui peut être envisagé et mis en oeuvre pour sauvegarder au moins en partie cette intéressante pièce du patrimoine spinalien.
Nous avons ouvert un dossier sur ce blog pour tenir ses lecteurs au courant de l'évolution du dossier et leur permettre de s'exprimer sur le sujet en ajoutant s'ils le souhaitent des commentaires sous cet article ou en bas des pages du dossier.
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06 mars 2017
samedi 25 mars AG et conférence
à 14h30
ASSEMBLEE GENERALE
Amphithéâtre de la Faculté de Droit, Rue de la Maix à Épinal
à
15 H 30
«Le chanoine Etienne DRIOTON, un lorrain, grand égyptologue, un savant du XXe siècle au service de l’Egypte»
Conférence par Madame
Michèle JURET
conservatrice du
Musée Josèphe Jacquiot à Montgeron (91)
conférence organisée en colaboration avec le Cercle Scientifique Etienne DRIOTON
Bibliographie « Etienne Drioton, l’Egypte, une passion »
Nancéien d’origine.
Étienne
Marie Félix Drioton est né le 21 novembre 1889, à Nancy au 82 rue Stanislas. Il est le fils d’Etienne Drioton et de
Félicie Moitrier. La famille gère une librairie religieuse Place Stanislas, à
l’angle de la rue Héré. Au collège Saint Sigisbert c’est un brillant élève,
passionné par la civilisation égyptienne. Dès l’âge de 11 ans, s’appuyant sur
la grammaire de Victor Loret, il entreprend seul l’étude des hiéroglyphes. Ses
parents présentent ses premières traductions à George Bénédite, Conservateur du
Musée du Louvre. Celui-ci l’encourage et propose de lui donner des cours par
correspondance.
Etienne Drioton choisit la voie sacerdotale.
En
1906, il entre au grand séminaire de la Chartreuse de Bosserville (54), puis il
est envoyé à Rome au Séminaire français. Il s’y distingue en obtenant à
l’Académie Saint Thomas en 1912 des doctorats en philosophie et en théologie ainsi qu’une licence es-sciences
bibliques de la Commission Pontificale. Il est ordonné prêtre le 23 mars 1912.
Lors de son retour en France l’abbé obtient l’autorisation de poursuivre ses
études d’égyptologie à Paris. Mais la guerre éclate et le voit pleinement investi
dans son rôle sacerdotal en tant qu’aumônier de l’armée à l’hôpital Sédillot de
Nancy puis à Troyes. En 1929 il sera nommé Chanoine honoraire de la Cathédrale
de Nancy.
D’élève il devient professeur en 1919,
après avoir obtenu à l’Institut Catholique où il enseigne ainsi qu’à l’Ecole du
Louvre, ses diplômes de philologies égyptienne et copte. Il rédigera une
grammaire hiéroglyphique à l’intention de ses étudiants.
Premier voyage en Égypte.
En
1924 l’Institut Français d’Archéologie Orientale l’appelle à Médamoud pour une
mission épigraphique. Durant plusieurs
campagnes de fouilles, il relève et traduit les inscriptions hiéroglyphiques,
travaux extrêmement importants pour éclairer l’histoire du site. De 1932 à 1936
il poursuit ses recherches à Tod. Ceci lorsque sa nouvelle fonction le lui
permet, car en 1926 il a été nommé conservateur adjoint du département des
antiquités égyptiennes au musée du Louvre.
1936 il est appelé par le roi Fouad Ier
d’Egypte pour occuper la fonction de Directeur général du Service des
antiquités, au Caire. Il est dispensé du port de la soutane et c’est en
habit civil et coiffé du tarbouche qu’il se présente désormais. Le roi Fouad
s’éteint cette même année, son fils Farouk Ier monte sur le trône.
Etienne Drioton accompagne alors le jeune souverain lors du voyage inaugural de
son règne du Caire à Assouan. Le roi apprécie non seulement l’immense savoir du
nouveau Directeur Général, mais aussi son enthousiasme. Tout au long de son
règne il s’intéressera à l’avancée des chantiers de fouilles, aux découvertes
et il protègera l’action du Directeur
général.
Durant
16 ans Étienne Drioton administre avec efficacité le Service des antiquités
d’Égypte. Il veille sur les collections des musées et sur le bon déroulement
des fouilles en visitant régulièrement les sites. Il reçoit les savants de
passage ainsi que les hautes personnalités. De plus, il prépare l’avenir en
dispensant des cours de doctorat à l’Université Fouad Ier. Enfin, dans le même
temps il continue de publier.
Depuis
plusieurs années agitation sociale et xénophobie règnent sur l’Egypte. Le
Chanoine est en congé dans sa famille à Nancy lorsqu’il apprend que le roi Farouk Ier est
destitué. Comprenant que désormais il lui sera difficile de poursuivre sa
mission à la Direction du Service des antiquités, il présente au Gouvernement
égyptien sa démission. Il choisit alors de travailler près de Paris, à
Montgeron (91). Ce retour en France se veut le prolongement de sa brillante
carrière. Bientôt le professeur émérite reprend ses cours d’enseignement
supérieur et il est nommé Directeur de recherche au CNRS. En 1956 il est élu
Président de la Société Française d’Egyptologie. En 1957, il est nommé
Professeur titulaire de la chaire d’égyptologie au Collège de France.
Son œuvre scientifique, immense et
novatrice, embrasse toutes les
branches de l’égyptologie. Ses travaux ont fait avancer la connaissance dans
bien des domaines. Citons parmi eux la
clé de lecture d’une écriture énigmatique : la cryptographie, ses
recherches sur les inscriptions des scarabées, sa découverte de l’existence d’un théâtre à l’époque
pharaonique. Enfin, il évoque la possibilité dans la religion égyptienne de
l’existence d’une force suprême qui correspondrait au dieu unique d’une
religion monothéiste.
Président
de l’Institut d’Egypte, Docteur Honoris causa de l’Université de Louvain,
membre correspondant des plus prestigieuses académies, ses titres témoignent de
la valeur de ses travaux scientifiques.
Le
Chanoine Etienne Drioton s’éteint à Montgeron le 17 janvier 1961.
L’égyptologie perd un maître. Il est
inhumé à Villers les-Nancy dans sa Lorraine natale.
L’association
« Cercle Scientifique Etienne
DRIOTON » , 7 boulevard Recteur Senn à Nancy, se donne comme objectif
de faire connaître toute l’activité scientifique et novatrice de ce grand
égyptologue, humaniste et enseignant reconnu.
09 janvier 2017
28 décembre 2016
La Symphonie Ducale en concert : la musique à la cour de Lorraine au XVIIIe siècle
Samedi 28 janvier, sur une excellente idée de Damien Guédon & de la
Symphonie ducale, un peu de musique XVIIIe siècle à Épinal, en
partenariat avec l’Émulation, les Amis de l'Orgue du temple protestant
et la communauté luthérienne et réformée.
20 décembre 2016
FISO 2017 - Appel à communications
Festival International de Sociologie - Biennale Durkheim-Mauss
Le laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) et la Société d'émulation du département des Vosges (SEV) organisent du 16 au 21 octobre 2017 la deuxième édition du Festival International de Sociologie à Epinal qui portera sur :
"La fabrication du corps au 21e siècle : éduquer, soigner, augmenter, identifier".
Télécharger l'appel à communications
Le laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) et la Société d'émulation du département des Vosges (SEV) organisent du 16 au 21 octobre 2017 la deuxième édition du Festival International de Sociologie à Epinal qui portera sur :
"La fabrication du corps au 21e siècle : éduquer, soigner, augmenter, identifier".
Télécharger l'appel à communications
04 novembre 2016
Un OVNI scolaire au 19e siècle...
UN OVNI SCOLAIRE AU PREMIER XIXe SIÈCLE :
L’ÉCOLE MUTUELLE DANS LES VOSGES ET A ÉPINAL
L’ÉCOLE MUTUELLE DANS LES VOSGES ET A ÉPINAL
conférence de Christian Euriat
professeur honoraire
mercredi 16 novembre | 19h00 | ÉSPÉ, 1 rue Charles Perrault, Épinal | entrée libre et gratuite
Pour se rendre à l’ESPE (ex IUFM)
Venant du centre d’Épinal, monter la voie Carpentier jusqu’au bout. Prendre à droite, traverser le rond-point. Monter l’avenue de Beau Site jusqu’au bout. Traverser le rond-point et le parking (piscine et dojo). L’entrée de l’ESPE est juste en face, c’est écrit dessus. Pénétrer en voiture, il y a un parking à l’intérieur. Venant d’ailleurs que du centre, viser la piscine et le dojo. A noter que l’ESPE est indiquée sur les panneaux à chaque carrefour déterminant.
Venant du centre d’Épinal, monter la voie Carpentier jusqu’au bout. Prendre à droite, traverser le rond-point. Monter l’avenue de Beau Site jusqu’au bout. Traverser le rond-point et le parking (piscine et dojo). L’entrée de l’ESPE est juste en face, c’est écrit dessus. Pénétrer en voiture, il y a un parking à l’intérieur. Venant d’ailleurs que du centre, viser la piscine et le dojo. A noter que l’ESPE est indiquée sur les panneaux à chaque carrefour déterminant.
24 octobre 2016
Des architectes italiens dans les Vosges...
LES ARCHITECTES ITALIENS DANS LES VOSGES 17e-18e SIÈCLES
conférence de Raphaël Tassin
docteur de l’École pratiques des Hautes Études
mardi 25 octobre | 20h30 | Faculté de droit, rue de la Maix, Épinal | entrée libre et gratuite

Cette
conférence sera l’occasion de dresser un panorama à la fois historique et
artistique de l’activité de ces architectes italiens qui œuvrèrent
sur le territoire de l’actuel département des Vosges entre le dernier tiers du
17e et le 18e siècle. En-dehors des personnalités et
bâtiments les plus célèbres (Giovanni Betto à la cathédrale de Saint-Dié ou à
l’abbaye d’Étival par exemple), il sera également question d’artistes méconnus ainsi que d’édifices moins prestigieux à l’instar de
certaines églises paroissiales.
13 octobre 2016
Voyage en Allemagne
La Société d'émulation en voyage à Schwäbisch Hall
7-8-9 octobre 2016
Un moment inoubliable ce voyage !
Préparé de longue date par Nadine Ribaudo et Philippe Alexandre,
ce weekend de trois jours a rassemblé 46 personnes dans la ville jumelée avec Épinal
la visite guidée de la ville et des musées par nos amis allemands a dépassé toutes nos attentes!
nous vous proposons quelques photos souvenir en cliquant sur le lien suivant:
04 septembre 2016
Jules Ferry et l’Allemagne
conférence de Philippe Alexandre
professeur à
l’Université de Lorraine
jeudi 29 septembre | 18h30 | Salon Jeanne d'Arc, Hôtel du département des Vosges, 8 rue de la Préfecture, Épinal, amphithéâtre | entrée libre et gratuite
avec le soutien du Conseil départemental des Vosges
avec le soutien du Conseil départemental des Vosges
L’histoire des
relations de Jules Ferry avec l’Allemagne reflète les étapes de son évolution
intellectuelle, mais la perception de son œuvre politique et l’image que l’on
avait de lui outre-Rhin sont un phénomène remarquable qui mérite aujourd’hui d’être
rappelé et analysé dans toute sa complexité.
Le jeune Ferry,
qui a fait ses études dans un lycée de Strasbourg et épousera une Alsacienne,
connaît bien l’Allemagne. De Munich et d’Allemagne du Sud, il enverra des
lettres dans lesquelles il s’exprime sur la nouvelle culture allemande ;
c’est qu’en effet il n’a pas seulement étudié le droit, il a aussi un intérêt
prononcé pour l’art. Quant au républicain idéaliste des années 1860, opposé au
régime de Napoléon III, il a des contacts avec le mouvement démocrate européen.
Le vague pacifisme et le programme de décentralisation auquel lui et ses amis souscrivent
ont avant tout pour but de miner l’Empire. Et, comme Ferry le dira, à Bordeaux,
en 1885, il fut « converti par les événements ». On n’oublie pas
qu’après la proclamation de la République, au moment du siège de Paris, il
était maire de Paris. L’« année terrible » fit de lui un patriote.
Parvenu aux
responsabilités ministérielles, il met en œuvre son projet de rénovation de l’École
française, en vue du redressement du pays ; mais ses lois scolaires, en
particulier celle du 28 mars 1882, qui crée l’école laïque, gratuite et
obligatoire, attire très tôt l’attention de l’opinion allemande. On peut même
dire qu’elles provoquent un véritable débat dans la presse de l’Empire
voisin : condamné par les conservateurs, Ferry est en revanche applaudi
par les libéraux allemands qui mènent encore à cette époque leur Kulturkampf, la lutte contre l’influence
de l’Église.
La constitution
de l’empire colonial français constitue l’autre grande partie de l’héritage de
Ferry. À cette époque, les grandes puissances européennes se partagent le
monde. L’entreprise coloniale est considérée par ses partisans en France comme
une compensation après les « désastres » de 1870/1871. Bismarck l’a
bien compris. Ne dit-il pas en effet : « Il faut savoir laisser le
coq gaulois gratter le sable du désert. » Mais le chancelier lui-même
doit, en 1884, faire des concessions aux partis qui, en Allemagne, sont favorables
à l’aventure coloniale. Ferry sait s’entendre avec lui, entre autres sur la
question du Congo, ce qui lui vaut le surnom de « Ferry le
Prussien ». Cette souplesse, Ferry l’a un jour appelée la
« sagesse pratique ».
Cet arrangement
avec l’Allemagne, jugé très sévèrement par ses adversaires en France, est
utilisé contre lui, après sa chute encore, lors de la campagne électorale de
1889 à l’issue de laquelle il perd son siège de député à Saint-Dié. Mais, à sa
mort, au début de 1893, sa personnalité et sa fidélité à ses idées forcent le
respect. Dans la presse allemande, l’image de Ferry restera positive. Les
Allemands ont certes compris que son œuvre politique avait une forte dimension
patriotique, mais l’homme d’État « opportuniste » avait travaillé à
l’avènement d’une République pour eux fort acceptable.
